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15/02/2025
Costa-Gavras... un grand nom du cinéma qui a aujourd'hui 92 ans ! Je n'avais pas du tout entendu parler de ce film avant que Marianne n'annonce son nom et regarde son sujet. Un casting connu, un sujet intéressant (en espérant qu'il soit mieux traité que "La chambre d'à côté" d'Almodovar !) et nous voilà en direction du cinéma où, sans surprise, nous faisons largement baissé la moyenne d'âge des spectateurs du jour.

Le film démarre et, dès le début, quelque chose cloche : le scénario est adapté d'un livre d'échange entre un docteur et un philosophe et si le format marche sûrement correctement à l'écrit, à l'oral j'ai l'impression d'entendre les personnages imiter Jammy dans "c'est pas sorcier". Alors Bidule, comment ça marche un service de soins palliatifs ? Et bien Trucmuche, c'est un endroit où l'on pratique un des trois types de médecine... mais non, voyons, il y en a quatre ! Ah oui, ...

Je caricature ? À peine et ce ne sont pas les différents patients, qui vont défiler pour faire avancer l'histoire, qui vont me faire sentir en empathie avec ces deux personnages "parfaits" : l'un ne doute jamais, a découvert la médecine de la fin de vie en Afrique et rencontre son mentor qui lui fit la leçon sur "ces Européens qui garde leurs vieux dans des pièces sans vie", l'autre un peu hypocondriaque sur les bords, réfléchis davantage à la fin de sa vie qu'à la fin de la vie en général.

Est-ce que dire à quelqu'un "qu'il peut partir" est foncièrement différent que d'appuyer sur une seringue qui lui donnerait la mort ? Typiquement nous ne sommes pas d'accord avec Marianne sur la réponse à donner à cette interrogation et j'aurais aimé que le film parle de cela. S'il touche juste quand il parle de l'acharnement des familles qui veulent absolument des soins même quand ceux-ci sont inutiles (je pensais que la campagne "les antibiotiques, ce n'est pas automatique !" avait davantage fonctionné ;-) ), le film s'égare à de nombreuses reprises, l'image du médecin là 24/24 7/7 pour ses patients, prêt à faire venir des Harley Davidson ou d'accueillir une famille de 30 personnes sans que ça ne lui fasse réfléchir aux autres patients qui ont sûrement eux aussi des envies diverses et variées...

Non, vraiment, ce film est un cas d'école en ce qui concerne un sujet ultra intéressant traité n'importe comment malgré son casting, son réalisateur, ses décors (l'hôpital du Vésinet a été remarqué par de nombreux spectateurs qui semblaient l'avoir déjà pratiqué ! ) et un budget honnête (son budget prévisionnel est 3,3 millions €, soit 84% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2024 d'après ce que j'ai lu sur le site cinéfnances).
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